Apprendre à mixer
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Tu as envie d’apprendre à mixer, mais tu ne sais pas si tu peux devenir DJ ni par où commencer ?
Pour t’aider à prendre ta décision, je vais répondre aux questions que me posent souvent mes élèves.
Si tu as encore des doutes, n’hésite pas à me contacter.
Pourquoi apprendre à mixer ?
Savoir mixer est une compétence précieuse pour les amateurs de musique. Cela permet à la fois d’écouter sa musique préférée tout en étant actif et créatif.
C’est aussi le moyen de développer une nouvelle manière d’écouter ses playlists et ses coups de cœur musicaux. Et le top, c’est que cela assure de pouvoir les partager avec les autres de manière fine et inventive.
Apprendre à mixer demande de s’exercer sur plusieurs points :
- combiner différents morceaux entre eux,
- découvrir peu à peu les nombreuses techniques existantes,
- s’entraîner à les mobiliser au bon moment…
Et le but en vaut la chandelle : celui de faire plaisir au public, lui donner la musique qu’il veut tout en créant la surprise.
À terme, lors de soirées, tu vas l’accompagner, jouer avec ses attentes, lui faire découvrir des morceaux… Et partager ta passion avec lui !
> Se former au mix pour se faire plaisir
Mixer est un loisir fascinant. Pour les passionnés, jouer ses différentes playlists est un vrai plaisir et à chaque fois l’opportunité de les apprécier différemment. C’est d’ailleurs très satisfaisant de trouver le mélange parfait entre deux morceaux et de leur apporter ta touche personnelle.
Lorsque tu auras franchi les premières étapes de l’apprentissage, le mix sera aussi un vrai moyen d’aiguiser tes connaissances musicales et ton oreille. Avec un peu de travail et d’entraînement, tu vas pouvoir développer suffisamment de technique pour mixer chez toi ou en soirée privée entre ami.es.
N’oublie pas, l’essentiel est alors de jouer pour te faire plaisir, mais aussi pour leur faire plaisir ! 😉
> Ou pour devenir DJ professionnel
Se former au mix est une étape cruciale pour les futurs DJ qui aspirent à se professionnaliser.
Être accompagné dans son apprentissage permet d’adopter de bonnes habitudes de jeu et d’entraînement afin d’évoluer rapidement et de gagner en technique et en légitimité.
En effet, pour devenir DJ professionnel, il n’est pas seulement nécessaire de maîtriser les logiques de base des transitions. Il faut apprendre un large panel de techniques plus ou moins complexes et savoir les utiliser au bon moment. Et plus encore, il faut se focaliser sur son public (et pas seulement sur sa technique !) afin d’offrir la prestation qui fera la différence.
Apprendre le DJing permet d’acquérir les compétences nécessaires pour maîtriser :
- le matériel,
- le rapport au public
- la posture professionnelle vis-à-vis des prestataires.
C’est la manière la plus efficace pour se démarquer de la concurrence, de plus en plus rude dans ce milieu.
Il existe deux types de DJ professionnels : les DJ dits « généralistes » et les DJ spécialisés en musique électronique.
> Les DJ généralistes sauront mobiliser de nombreuses techniques de mixage afin de mélanger harmonieusement différentes pistes et genres musicaux, et ainsi créer une ambiance dynamique et entraînante. Ils arriveront ainsi à garder le public sur la piste de danse tout au long de l’événement, notamment grâce à leur culture musicale large et à leur sens du timing.
> Les DJ spécialisés en musique électronique mobiliseront leur technique ainsi que leur culture musicale pointue et spécialisée pour partager des pépites inconnues et efficaces sur le dancefloor. Leur jeu leur permettra de passer d’un track à l’autre sans que les oreilles du public ne puissent s’en rendre compte. Ils jouent avec les ambiances et les esthétiques des morceaux plutôt qu’en fonction de leur popularité.
Dans les deux cas, les DJ vont avoir le même but : celui de créer une expérience musicale inoubliable pour le public, fruit de nombreuses heures de travail et d’expérimentation.
Y-a-t-il un âge pour apprendre le mix ?
Il n’y a pas d’âge limite pour apprendre à mixer. Que l’on soit jeune ou plus âgé, on peut apprendre à mixer à tout moment de sa vie. Le plus important est d’être passionné par la musique. Pour le reste, chacun a son propre rythme d’apprentissage et va progresser selon ses objectifs personnels. L’important ici est de suivre ses envies et de se lancer. On n’a qu’une vie !
Le mix est un travail créatif qui s’apprend. Il permet de développer des compétences artistiques, mais aussi l’écoute active, et plus important : le partage d’émotions. Pour tous ceux qui sont prêts à s’investir et à explorer le monde fascinant de la musique, le mix est une belle porte d’entrée.
Combien de temps faut-il pour savoir mixer ?
La durée nécessaire pour développer des compétences en mix varie selon chacun. Différents facteurs rentrent en ligne de compte. On peut citer :
- le temps consacré à la pratique
- l’engagement personnel
- l’expérience antérieure en musique.
De manière générale, un aspirant DJ peut atteindre une autonomie en quelques mois, lui assurant un niveau suffisant pour prendre confiance et se lancer. Par contre, les seuils et les niveaux dépendent des objectifs que l’on se fixe.
Un DJ électronique spécialiste d’un style saura se débrouiller seul en quelques mois s’il est assidu et consciencieux.
En revanche, un DJ qui souhaite jouer sur vinyle et en numérique, maîtriser le scratch et jouer multigenre devra fournir un travail de plusieurs années, du fait des nombreuses compétences que ces aspects demandent de mobiliser.
Dans tous les cas, l’essentiel est de prendre du plaisir dans le jeu et dans l’apprentissage, peu importe son niveau. Avec de la pratique, de la persévérance et de la régularité, les résultats viendront !
Quelles qualités doit développer un DJ débutant ?
Pour réussir en mix, un aspirant DJ devra développer certaines qualités indispensables, dont :
- la maîtrise technique des différents aspects du mix tels que le calage, le mix harmonique et l’utilisation des boucles et des effets ;
- la patience et la persévérance pour mener à bien sa formation et passer les différents paliers d’apprentissage;
- la curiosité et l’ouverture d’esprit pour élargir ses horizons musicaux ;
- l’écoute active pour percevoir l’intérêt des morceaux, leur énergie et leur construction ;
- la créativité afin de mixer des morceaux de manière originale et créer ses propres mash-ups et transitions, et ainsi se démarquer des autres DJ ;
- l’écoute et la communication pour s’adapter à l’ambiance de l’événement et rendre l’expérience du public inoubliable ;
- le réseautage avec d’autres professionnels de l’industrie pour créer de nouvelles opportunités.
On peut également ajouter à cette liste un conseil souvent peu exploité : celui d’explorer et d’analyser des DJ sets d’artistes reconnus, afin d’en comprendre les rouages. Rien de tel pour s’améliorer que de s’inspirer des meilleurs.
En travaillant ces qualités, un DJ débutant s’assurera des bases solides pour optimiser son apprentissage et atteindre ses objectifs dans l’industrie musicale.
Apprendre à mixer sur contrôleur avec un ordinateur
L’apprentissage du mix sur contrôleur avec un ordinateur est généralement l’option d’entrée dans le monde du DJing. C’est en effet le choix le plus accessible en termes de budget et les logiciels sont de plus en plus performants. Les contrôleurs de moyenne et haute gamme permettent aujourd’hui de jouer avec autant de précision et de fonctionnalités qu’avec des régies professionnelles.
Les logiciels de mix sont des incontournables lors de l’entrée dans la pratique du mix. Qu’il s’agisse de Rekordbox, de Traktor, de Serato DJ, d’Engine, de Mixxx, de DJuced ou de Virtual DJ, l’offre est vaste et adaptée à toutes les marques de contrôleurs et à tous les budgets. Ils offrent des fonctionnalités avancées tout en conservant une interface intuitive.
Apprendre à utiliser ces outils de DJ est indispensable pour de nombreuses raisons :
- créer ses propres playlists,
- modifier la réactivité de ses joggs,
- ajuster le gain automatiquement,
- adapter la tonalité des morceaux,
- exporter des clefs USB pour du matériel DJ autonome…
Et même pour isoler les voix ou les instruments du reste du titre grâce à la fonction « stems ».
Les possibilités sont nombreuses et évoluent rapidement grâce aux avancées technologiques.
⚠️ Note que chaque marque de contrôleur travaille avec certains logiciels et pas d’autres, pour des questions d’usage propriétaire. Par exemple, Pioneer propose d’utiliser leur propre outil Rekordbox ainsi que Serato DJ, qu’ils ont racheté en 2023. Native Instrument propose de travailler sur Traktor, leur propre logiciel, et Numark propose de fonctionner avec Serato, DJuced et parfois Mixxx.
⚠️ Ces logiciels sont très équivalents dans leur usage car ils permettent tous de jouer en live, mais ils manquent cruellement de compatibilité entre eux. De ce fait, transférer des données (hot cues, loops enregistrées, playlists) sur sur un autre logiciel te sera bien souvent difficile voire impossible.
Quelle musique pour se former au mix ?
L’aspirant DJ peut recourir à tout genre musical pour se former au mix. Il n’y a aucune limite, y compris le rock, le jazz et la variété. En revanche, pour rester motivé·e dans ton apprentissage du DJing, je te conseille de commencer par la musique que tu préfères. En effet, la meilleure porte d’entrée est celle qui nous permet de prendre du plaisir.
Par la suite, on peut élargir et explorer différents styles musicaux. Cela permet de développer une compréhension approfondie de la pratique du mix. Les techniques de transition varient d’un genre à l’autre. Elles te demanderont de développer de nouvelles approches. L’essentiel est de rester curieux et d’expérimenter. Tu seras surpris du résultat !
> Devenir DJ techno et partager son expertise d’un style
Si tu es fan de musique électronique, la musique va te permettre de comprendre un ensemble de concepts indispensables pour mixer correctement. En effet, la house, la techno, l’électro, la trance ou la bass music ont une structure clairement définie. Cela permet de trouver facilement des points d’entrée et de sortie, mais aussi de superposer des sections musicales entières (le phrasing). Les morceaux ont un beat régulier et des BPM équivalents, ce qui facilite le calage et les transitions : c’est parfait pour s’entraîner.
Certains passionnés de techno souhaitent se spécialiser dans ce style. Si c’est ton cas, tu devras alors te focaliser sur des techniques de mix spécifiques telles que le phrasing, le jeu avec les EQ, l’usage des hot cues… Cela va te servir à proposer des transitions subtiles et soignées et aborder une construction de set cohérente, qui évolue intelligemment en termes d’énergie.
Maîtriser ces points essentiels te permettra d’accéder à la scène club et d’entrer dans un collectif, espace idéal pour partager tes idées et tes compétences avec d’autres passionné·es.
> L’approche des DJ généralistes : mixer tout type de musique et s’adapter à son public
Si tu souhaites adopter une approche plus généraliste et explorer différents styles musicaux, savoir mixer est tout aussi indispensable. Tu vas pouvoir faire valoir ta culture variée et éclectique et en tirer le meilleur parti. La polyvalence de cette approche permet de s’adapter à différents publics ou évènements comme les soirées en discothèque, les événements d’entreprise, les mariages, les anniversaires ou les soirées étudiantes.
Devenir un.e DJ généraliste demande d’être très à l’écoute des personnes que l’on a en face de soi. Il faut être à la fois :
- bon techniquement
- et prêt à créer la surprise.
Contrairement aux DJ électroniques, il ne faut pas avoir peur que le public entende le jeu et les prises de décision en live. Mais cela offre la capacité de pouvoir s’adapter à une grande variété de situations et de créer une expérience musicale éclectique et engageante.
Quel matériel choisir pour apprendre à mixer ?
Pour apprendre le mix et développer tes compétences de DJ, il est important de choisir le bon matériel dès le départ.
> Contrôleur DJ USB ou autonome ?
Tout d’abord, tu auras absolument besoin d’un contrôleur numérique ou autonome.
Les apprentis DJ optent souvent pour le premier, plus accessible financièrement. Toutes les fonctionnalités de base comme les EQs, les hot cues, les boucles et les effets sont disponibles sur la plupart des modèles.
Pense bien à vérifier que ton contrôleur est compatible avec le logiciel de mix que tu prévois d’utiliser. Si tu ne sais pas quel logiciel utiliser, je te conseille Serato DJ ou Rekordbox. Il s’agit de deux mastodontes sur le marché du matériel DJ dont les performances et la stabilité ne sont plus à démontrer. En revanche, si tu préfères t’orienter vers un logiciel libre, je ne peux que te conseiller Mixxx, qui est très versatile malgré un petit côté capricieux.
Si ton budget est serré, aucun problème. Les premiers prix sont accessibles et proposent des fonctionnalités suffisantes pour démarrer.
⚠️En revanche, méfie-toi des branchements. C’est une information que l’on met trop souvent de côté mais qui risque de te bloquer rapidement. Assure toi que ton contrôleur dispose au moins d’un branchement RCA afin de pouvoir l’installer sur n’importe quel système son. S’il ne propose qu’un branchement en bluetooth, tu seras bloqué dès que tu souhaites mixer ailleurs que chez toi.
Enfin, si tu ne souhaites pas dépendre de ton ordinateur lors de tes événements, tu peux t’orienter vers des contrôleurs autonomes. Ce sont les copies tout-en-un des régies traditionnelles (composées de plusieurs platines et d’une table de mixage). Ils sont plus chers à l’achat, de 750 € jusqu’à 3 300 €, mais sont très solides et t’assureront d’être considéré comme un DJ professionnel lors de tes prestations.
> Casque DJ
Un casque audio est indispensable pour mixer (malgré le mode Sync et les formes d’onde sur le logiciel !). Je te conseille un casque fermé ou semi ouvert afin d’être isolé au mieux du bruit, notamment lors des événements festifs. Tu peux t’orienter vers les marques Pioneer, Sennheiser, ou Audio-Technica. Évite en revanche les casques dédiés à l’enregistrement comme les Beyerdynamic.
Concernant leur forme, je te conseille de choisir un casque circumaural ou supra-aural. Le premier englobe une partie de l’oreille et le second l’ensemble. Les premiers sont moins lourds sur la tête mais ils auront néanmoins tendance à être moins isolants. Dans l’idéal, je te conseille d’aller les essayer avant de te décider.
Pro tip : choisis un niveau d’impédance faible afin de pouvoir bénéficier d’un meilleure volume sonore lors de la pré-écoute.
Quelles sont les techniques de mix DJ ?
Les DJs utilisent de nombreuses techniques pour mixer. Elles permettent de mélanger plusieurs pistes afin de créer un flux continu de musique, mais aussi de remixer des morceaux en live, créer des versions edit, des reworks, des mash-ups ou des bootlegs.
L’une des techniques les plus connues est le calage simple. La piste active est progressivement accompagnée de la suivante sur le même rythme, grâce au volume et/où à l’EQ. Il suffit ensuite de faire disparaître la première avec un fade out, un echo out, un cut, ou bien de la laisser se terminer. Cela crée une transition fluide entre les deux morceaux. L’essentiel ici est de bien choisir les musiques et d’utiliser le mix harmonique.
Une autre technique répandue est le cut : il s’agit de jouer un premier morceau, d’en préparer un deuxième qui soit proche harmoniquement et en termes de style, et de couper rapidement le premier à l’aide du volume ou du crossfader afin de repartir simultanément sur le deuxième. Il est important ici de respecter la structure musicale des morceaux afin de tromper l’oreille du public. Lorsque la technique est bien appliquée, elle apporte beaucoup de surprise et de satisfaction à l’écoute.
Le scratching, lui, est souvent utilisé dans le hip-hop ou plus généralement dans la musique urbaine. Il consiste à créer des effets sonores rythmiques en manipulant le jogg sur le contrôleur ou un vinyle sur une platine.
Les boucles, les samples ou des effets tels que la reverb ou l’echo peuvent également être mobilisés pour ajouter de la variété et de l’originalité au mix.